L'orgue de barbarie de Bernard et Philippe

clapets et soupape de surpression (méthode de pose)

surpression.jpgsurpression1.jpg

 
 

La principale caractéristique à respecter lors de la construction d'un orgue c'est l'étanchéité. cette étanchéité dépend beaucoup des clapets et soupape de décharge dont la pose est facile si on connait quelques astuces.

l'air passe des pompes au collecteur puis dans la réserve où il est régulé par les ressorts pour la pression et par une soupape de surpression pour éviter l'explosion de la réserve par excès de pression.

 

Les clapets

Les clapets empêchent l'air de retourner vers l'arrivée et impose un sens unique à la circulation: ce sont des valves anti-retour. Il y a les clapets de pompes généralement sur le battant (mais aussi les clapets démontables) et les clapets du collecteur dans le volume de la réserve.

Donc 8 généralement en tout: 4  en clapets de pompes et 4 dans la réserve sur le collecteur

On lit dans nos bouquins que ces clapets doivent être en mégis (le même cuir que les soufflets) c'est à dire de la peau de mouton tannée d'épaisseur 7/10° avec le coté pelucheux orienté vers le plan d'étanchéité. Mais aussi que les clapets sont posés ni tendus ni détendus!? que signifie une telle proposition?

Trop tendu le clapet va vibrer au passage de l'air et provoquer des sifflements et bruits parasites.

Trop lâche il fait des plis et n'assure pas un contact régulier et il laisse passer l'air vers l'arrière.

Comment juger du juste ni tendu ni détendu?

Il suffit de plaquer le clapet avec une cale en bois sur le support où il doit être fixé. Il est alors posé à plat sans tension ni plis, reste à l'agrafer, ou mieux le punaiser, dans cette position.

Parce que les punaises sont plus faciles à retire et replacer à l'entretien et les fenêtres d'accès toujours trop étroites.

Les variantes sont légions la plupart tournent autour d'un clapet collé sur un bristol et tendu par des ressorts dans ce genre:

 surpression2.jpg

 

Il s'agit là de complications assez inutiles quand on pratique la technique ci-dessus.

Par contre la surface sur laquelle le clapet vient faire contact pour l'étanchéité doit être parfaitement plane et surfacée (poncée et vernie). On peut éventuellement y coller un autre morceau de cuir avec le coté pelucheux orienté vers le clapet et on évide seulement le passage des trous de 12mm au cutter. 

 

Pour les clapets de la réserve c'est assez simple:

 

le collecteur avant pose des clapets          et après reste à les agrafer et rétablir les passages des boulons 

   surpression9.jpg  surpression10.jpg

 

Par contre pour ceux des pompes des tentatives intéressantes de clapets démontables ou toujours accessibles ont été faites par Jean-Claude Augiron allez voir sur son site (en cours de révision)

 

Une autre proposition de clapets de pompes démontables  en ne les plaçant pas sur la tranche des battants mais sur une partie dégagée de chaque pompe supérieure et inférieure.

Il n'y a plus de trappes d'accès et aucune difficulté d'intervention ou d'accès en cas de problème, comme un copeau qui vient se bloquer entre le clapet et le support.

Par contre cette méthode impose un gousset intercalaire pour dégager la pompe du collecteur ce qui rehausse l'ensemble et alourdi considérablement l'orgue.

 

 

surpression3.jpg

  

et des trappes porte-clapets:

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Une idée en cours: Une autre conception du collecteur qui permet d'intégrer un genre de clapets accessibles sans ce gousset. C'est une des raisons de la  mise à jour des plans ...

 


 

 

Un exemple de méthode abandonnée parce que non efficace et complexe pour des clapets d'un gavioli :

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La soupape

La soupape de sécurité de la réserve doit être repoussée ou tirée par un dispositif permanent et réglable, pour évacuer l'air excédentaire en entrouvrant la soupape. Pour éviter qu'elle ne se déforme, elle est constituée d'un cuir collée sur un support rigide (et non déformable) et maintenue plaquée par un ressort sur la réserve (également garnie de cuir pour une meilleure étanchéité). La pression de la réserve lorsqu'elle est interne participe à la maintenir fermée à l'inverse lorsqu'elle est externe le ressort doit compenser cet effort de pression. Sauf si l'orgue fonctionne en aspiration (cas fréquent des orgues à anches), on préférera alors une soupape externe avec une butée interne à la réserve. Il ne faut pas oublier de prolonger le cuir de la soupape du coté où on entend la fixer, ce morceau de cuir en plus sert de charnière.

Son dimensionnement est largement calculé par excès pour éviter une trop grande vitesse de sortie qui provoque des sifflements.

 

L'exemple que je pratique avec une soupape interne et un déclenchement externe fixé sur la barre de maintient des ressorts.

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Son ouverture se déclenche avant d'atteindre l'angle maximum qui pourrait laisser  les éclisses se retourner par la pression interne (surtout sur le fond arrière de la réserve qui se retourne assez facilement. Il faut souvent renforcer bien plus ces éclisses que celles des cotés).

Lorsqu'elle est externe son réglage se fait par la butée en montant ou descendant la butée.

 

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Lorsqu'elle est interne le réglage se fait en tendant la ficelle et en coinçant avec le coin f ou par une butée externe.

 

un exemple sur un orgue Hooghuys:

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On remarquera des clapets normaux sur le collecteur et des clapets sur bristol et ressorts pour les battants des pompes. La soupape est extérieure.

Personnellement je recommande la soupape interne pour des raison de bruits qui sont plus faciles à maitriser avec un étouffoir comme dans l'image suivante:

surpression8.jpg

 

Le capot perméable en H permet d'étouffer les bruits d'échappements qui justement interviennent lorsque toutes les flûtes se taisent et donc sont silencieuses. La pression interne participe à l'étanchéité.

Le risque en cas de rupture de la ficelle c'est l'explosion de la réserve d'autant plus que cette ficelle n'est pas visible. La sécurité est alors assurée si on  remplace la ficelle par un câble en acier et si un second câble légèrement plus long assure le secours en cas de rupture du premier. La modification de la position de la réserve alertera de la rupture de la ficelle sans risque d'explosion de la réserve.

 

Une méthode inspirée par nos VMC a été adoptée par Melvyn Wright pour sa soupape de surpression de réserve. On est pas peu fiers! Elle permet d'avoir une ficelle externe pour le déclenchement de l'échappement.

 

Les soupapes de surpression ne sont pas systématiquement placées sur la réserve!

Il y a aussi une possibilité particulière avec le gavioli. En plaçant des soupapes sur chaque battant, il n'y a alors plus de bruit d'échappement à la sortie de réserve et l'effort pour tourner la manivelle est réduit surtout en l'absence de consommation d'air.

Les soupapes sont d'une conception différente et placées sur le battant entre la pompe en compression et permettent le passage vers la pompe en aspiration.

 

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03/10/2014
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